Extrait du journal

confrère, sur la grande discussion engagée dans la presse internationale au sujet d'un rapprochement entre la France et l’Allemagne. Pas un jour ne se passe sans que les journaux de Paris et de Berlin consacrent des articles à cette idée, sans que les hommes les plus autorisés des deux pays fassent connaître leurs vues sur ce grave problème politique . Même en1 constatant la réserve dont ils font preuve et en te liant compte des objections qu'ils formulent à une enfen te sincère, on peut considérer que ces discussions sont infiniment précieuses et qu'elles marquent une évolution de l’esprit qui anime les deux nations. Ce n’est pas d’aujourd'hui qu'on considère une entente franco-allemande comme devant garantir efficacement pour de longues années la pa.x du monde . il y a des années qu» des esprits généreux voient là la solution pru tique de toutes les difficultés, mais telles étaient les rancunes de peuple à peuple que l’on m jugea pas utile d’examiner d'un pou près la possibilité de ce rapprochement et que Vol écarta toujours systématiquement cette idée parce qu’il apparaissait invraisemblable de concilier des tendances en totale opposition. Il était admis en principe que la France et l'A! damage étaient irréductiblement ennemies, que ce qui était favorable à l'une devait être dirige contre l’autre, que rien au monde ne pourrai jamais réconcilier les deux peuples qui s'étaient si formidablement étreints sur les champs de bataille de 1870 . . . • • -Ce fut une erreur . Dans la vie des peu-...