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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 5 août 1835

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
5 août 1835


Extrait du journal

Plusieurs journaux annoncent ce matin que Fieschi, en voyant son véritable nom découvert, s’est livré à un si violent désespoir, qu’il a arraché l’appareil placé sur sa blessure, et que, par suite, son état est devenu fort alarmant. Ces journaux ont été mal informés : il est vrai que Fieschi a beaucoup pleuré en voyant M. Ladvoeat, pour qui il avait toujours eu beaucoup de dévouement et de respect; mais il n’a nullement déchiré son appareil. Nous pouvons meme annoncer qu’il se laisse soigner sans aucune résistance, qu’il suit exactement toutes les prescriptions des médecins, et qu’entin son état est ce soir encore aussi satisfaisant qu’il ait jamais été possible de l’espérer. M. le général de Kumigny, aide-de-camp du Roi, est allé ce matin complimenter M. et Almr Besson, chefs de l’établissement du Café turc. « Sa Majesté, a dit M. de Kumigny b Mine Besson , a eu connaissance du zèle et du dévouement dont vous avez fait preuve envers les vic times confiées b vos soins généreux ; le Roi sait que vous avez, dans celte douloureuse circonstance, rempli avec désintéressement la noble mission d’une véritable sœur hospitalière. » Puis, s’adressant à Mn* Advienne, jeune personne de quinze ans et demi, demoiselle de comptoir, M. du Rumigny a ajouté : « Il parait que l’exemple que vous a donné M,u* Besson a été suivi par vous ; car S. M. n’ignore pas non plus tous les soins que vous avez prodigués aux blessés pendant leur cruelle agonie : le Roi se souviendra d’un tel dévouement, qui d’ailleurs fut apprécié de toutes les personnes présentes. » Les habitués de ce bel établissement ont été vivement touchés de ce témoignage si honorable et si bien mérité. ( Gazette des Tribunaux.') On écrit de Dunkerque , 3i juillet : « La dépêche télégraphique annonçant l’attentat du 28 juillet est parvenue à Dunkerque le même jour, à dix heures du soir : » Le lendemain mercredi, dès huit heures du matin, M. le sous-préfet avait fait afficher la proclamation sui vante : » Aux citoyens, à la garde nationale, à l’armée. » Le Roi vient d'échapper encore une fois à une hor rible tentative d’assassinat....

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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