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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 10 septembre 1839

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
10 septembre 1839


Extrait du journal

On nous transmet quelques détails sur les évènemens qui viennent de se passer à Zurich. Dans la nuit du 5 au 6, de nombreuses troupes de paysans s’étaient rassemblées sous les murs de la ville, demandant 1° que le canton de Zurich se retirât du concordat de 1831 • 2° que le conseil exécutif s’engageât à ne réclamer en aucun cas l’assistance fédérale. Le fi au matin, une de ces bandes pénétra dans la ville, et engagea avec un corps de milice qui se trouvait sous les armes un combat à la suite duquel, n’étant pas en force, elle fut contrainte d’évacuer la ville. Dans celte échauffourée, une quinz ine de personnes ont été tuées, entreautres M. Heyetschweiler, membre du conseil exécutif, qui s’efforcait de rétablir la paix. Après ccs scènes affligeantes, le conseil exécutif s’em pressa de consigner toutes les milices dans leurs casernes et de confier à la garde bourgeoise les postes qu’elles occupaient. En meme tems, il fit publier la proclamation suivante : « Le conseil executif ayant été informé par de nombreux rapports de la grande agitation et de la fermentation qui ont été causées par le faux bruit que le conseil exécutif aurait appelé des troupes fédérales, sc croit obligé, par des considé rations relatives au bien-être du canton, et dans le but de calmer le peuple, de donner l’assurance positive que des troupes étrangères n’ont pas été appelées, et qu’il n’y en a aucunes en marche pour se rendre à Zurich. » Le conseil exécutif déclare, en outre, qu’il a remis toute l'affaire entre les mains du grand-conseil, et qu’il ne doute pas que cette autorité no prenne des résolutions propres à rétablir la tranquillité et la paix publique dans le canton. » Cette proclamation ne produisant aucun résultat, et le nombre des paysans insurgés qui envahissaient la ville avec, le projet de se venger de la milice devenant de plus en plus grand, le conseil exécutif s’est décidé à faire ce qu’on de mandait de lui. Il s’est disions, et ses membres se sont spon-...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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