Extrait du journal

France , et Vile de Malte étant occupée par les Anglais, les bâtimens de ces deux îles se trou vent nécessairement dans le cas d'être déclarés de bonne prise. On n’ignore pas , d'un autre côté , que les Anglais ont établi dans ces îles deux grands dépôts de marchandises, dans l’es poir de pouvoir de là les introduire dans l’Italie méridionale ; mais la surveillance tigoureuse qu'on exerce a rendu vaines toutes ces espérances. — Les lettres de Trieste annoncent qu’on y poursuit toujours avec beaucoup d’activité les préparatifs de défense pour garantir le port de toute attaque ennemie* Les lettres de Venise don nent quelques détails sur les travaux et les cons tructions qu’on y fait dans ce moment. (Journal du Commerce.) INTÉRIEUR. Le Havre , le 1 5 février. Hier vendredi , jour de la tempête qui a duré dix-huit heures à Paris , nous avons essuyé une tempête terrible . accompagnée de neige. Les tui les et les ardoises pieuvaient dans les rues ; quel ques cheminées ont é;é renversées , et, dans leur chute . elles ont blessé plusieurs personnes assez grièvement. La mer tres-grosse et entrant avec impétuosité , a enlevé le phare place au bout de la jetée du N. O. , brisé le mât de pavillon qui était à côté , et fortement endommagé ladite je tée. Les digues de l'Heure n’ont pu résister à l’impétuosité des flots ; clics sont crevées , et il en résulte des dommages considérables. Ce ma tin , on découvre au large , du côté de la hêve , quelques navires qui paraissent désemparés ; une partie de la division stationnaire de ce port , à laquelle se joint un corsaire , vient de sortir pour les reconnaître. Quillebeuf, le 1 3 février. Nous avons éprouvé, hier, à la matée , une tempête des plus affreuses ; la mer a monte à une hauteur prodigieuse. Tous les navires qui étaient en ce port, se sont mis sur leur ancre pour éviter de se jetter à la côte et de se briser les uns sur les autres. Cela n'a pas empêché qu'ils aient éprouvé tous des avaries plus ou moins considérables. Deux de ces navites ont péri ; l'équipage a été sauvé. Saint-P alery , le 13 février. Le corsaire F Oiseau , qui était venu chercher dans notre port un abri contre la tempête que nous avons essuyée , hier. a eu son grand mât et son mât d'artimon emportés , avec deux hommes de l’équipage, il a aussi jette une partie de ses voiles pour alléger le bâtiment....