PRÉCÉDENT

Gazette nationale ou le Moniteur universel, 3 mai 1834

SUIVANT

URL invalide

Gazette nationale ou le Moniteur universel
3 mai 1834


Extrait du journal

Discours de AJ- le ministre président du cotiseil royal de l'instruction publique. « Sire , « Votre Majesté a voulu qu’a près les tristes scènes qui viennent d’affliger la France, sa fête ne lui célébr« c que par le soulagement du malheur. Mais si nos places publiques sont silencieuses , nos cœurs ne restent pas muets. C’est du sein «les familles que la reconnaissance s’élève en actions de grâces et en vœux fervens pour la longue durée de vos jours et le succès de vos efforts. La sécurité, la liberté, la raison publique protégées contre des passions et des esprits effrénés, ce sont là vos bien faits, Sire, et chaque jour la France en sent plus vivement le prix .Elle n’a pointd’inlérêt légitime, point de sentiment honnête et juste, point de belle espérance dont la cause ne soit liée à la vôtre, et n’ait besoin de vous pour triom pher. C’est aujourd’hui la conviction , Sire, de tous b s hommes instruits par l'expérience; ils la transmettront à leurs enfans, et nous avons la confiance que, soutenues par une discipline morale, éclairées par des élude»fortes, les jeunes générations reconnaîtront elles-mêmes les pièges tendus k leur raison , et seront dignes des nobles institutions que saura leur conserver la sagesse de Votre Majesté. » Le Roi a répondu : « Il m’eût été trop pén!l>le de voir des fêtes succéder » aux scènes de douleur dont nous avons été témoins, » et qui ont si profondément affligé mon cœur, et comme » vous le dites, j’avais besoin qu’au lieu de rojomssan» eus, ma fête fût célébrée jiarlosoulagement de ceux qui » ont tant souffert. Je vous remercie de l’espérance que » vous me donnez , que la jeunesse confiée b vos soins , » éclairée par vos sages directions, apprendra de bonne » heure b chérir les bienfaits de nos institutions. et b » ne pas sacrifier son avenir à de dangereuses illusions. » J’aime à croire que celle espérance se réalisera , et » qu'assistés par vous, par tous les bous Français, nous » verrons bientôt notre belle patrie, affranchie «le toutes » les inquiétudes et do tontes les agitations, se reposer » paisiblement sous la protection de nos lois et des ins» Ululions qui en sont la garantie. » Discours de Al. le premier président de la cour royale. « Sire , » Vous n’avez pbs permis que votre fête fût marquée par des apprêts fastueux et des joies éclatantes; vous avez préféré qu’elle se renfermât dans l’expression" des cœurs. Uue.telle solennité n’éprouve ni les soucis de la veille, ni les fatigues du lendemain. 11 ne faut pas de programme à l'affection. » Votre Majesté sait combien le sentiment qui anime la cour royale est vif et pur, comme il se manifeste in cessamment par scs œuvres. La justice surveillante des intérêts communs se trouve en mesure d’apprécier les faits les plus graves : instruite des droits de tous, elle n'hésite pas à signaler tes torts do quelques-uns ; elfe rassure ht conscience publique sur le présent, et l’autorité souveraine sur l’avenir. La justice suscite la reconnaissance pour les travaux du monarque, et elles s’unissent pour aliéner le poids de la couronne. » Aujourd’hui, Sire, les magistrats sont heureux d’a jouter quelques fleurs aux bouquets dont des mains au gustes et gracieuses ont à l’e.nvi paré Philippe; et si Votre Majesté distingue entre tant d’hommages empres sés les effusions de notre fidélité et de rtotre respect, rien n’aura manqué pour nous b votre fête ! » Le Roi a répondu : « La cour royale sait combien j’apprécie toujours » l’expression de ses sentimens ; il m’est particule, e» ment deux de les eneivlvc dans une circonstance où » mon cœur a besoin de tant rie consolation. La mcit» leure de toutes, c’est que ta volonté nationale, fm to» ment prononcée et soutenue par l’action des iléposi» taires de l’autorité et de la force publique, préservera » la France du renouvellement de ces calamités. Votre » zèle et vos travaux contribueront essentiellement k » nous faire atteindre ce but si désirable. » Discours prononcé par M. le maréchal comte de Lobau , commandant la garde nationale de Paris et de la banlieue. « Sire , » La garde nationale de la Seine , réorganisée , éprouve la plus vive satisfaction de pouvoir aujourd’hui présenter b Votre Majesté l'hommage respectueux «le ses vœux , et l’assurance de son inaltérable dévoue ment. Désirer le bonheur du Roi, y contribuer , c’est vouloir la prospérité de la France , en lui garantissant les institutions qui sont la base de la liberté méritée par un grand peuple convaincu que , sans respect pour les lois et sans ordre publie , cette liberté 11’est plus qu’une dangereuse illusion ! » Nous prions Votre Majesté de nous conserver relie flatteuse bienveillance dont elle a la lion té de nous ho norer : nos efforts tendront toujours à la justifier, lino telle récompense, la sympathie et l’estime de nos con citoyens , sont de dignes motifs d'ambition de cette illustre garde civique, et je n'hésite pas b déclarer, ont son nom, qu’elle a l’espoir d’arriver b ce noble but, si déjà elle ne l’a atteint. » Le Roi a répondu : « Mon cher maréchal, » Avec des chefs tels que vous et tels que ceux que » la réorganisation de la masse des officiers vient de » placer à sa tête , il n’était pas douteux que la garde » nationale do la Seine n’atteignît le but qu’elle se » proposait ah,,7 que vous. Elle vient d’en donner » des preuv, éclatantes par le zèle , le patriotisme » et la valeur qu elle a déployés pour la défense de » nos lois et dç nos institutions , dans la pénible lutte » que nous avons eu b soutenir. » La garde nationale connaît depuis long-tems l’af» fort ion que je lui porto. Soyez mon interprète auprès...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

En savoir plus
Données de classification
  • france
  • paris
  • la seine
  • orléans
  • lee
  • mie
  • v. m.