Extrait du journal

repos, ami des sciences, avec celle sage liberté, mère de tous les progrès utiles. A l’abri de ces deux biens inap préciables que la France doit à Votre Majesté, la jeunesse, en sortant des écoles de l'Université, vient puiser dans les établissements dont la gloire nous est confiée, soit le goût des recherches approfondies, qui assure 1 avenir scienti fique du pays, soit les connaissances si nécessaires à nos relations avec les diverses contrées de l’Orient. « En remplissant avec zèle cette honorable tâche, Sire, nous sommes sûrs de répondre aux désirs de Votre Ma jesté et de concourir, autant qu il est en nous, à l’exécu tion de ses vues constantes pour la gloire et la prospérité du pays. Vivez donc, Sire, pour en voir l’accomplisse ment et pour le bonheur de cette adorable Famille, au sein de laquelle vous puisez un dédommagement aux sou cis du pouvoir. Que la Providence vous permette de for mer encore par votre exemple et les leçons de votre lon gue expérience, le jeune Prince qui doit nous rendre celui dont nous déplorons la perte. Instituteur auguste, vous lui inspirerez, comme vous l’aviez fait à son père, ces qualités d’un grand Roi que la France admire en vous, une intelligence profonde des besoins de la patrie, et un dévouement sans réserve à tous les intérêts légitimes. » Le Roi a répondu : « C’est dans votre établissement fondé par le Roi « Restaurateur des Lettres, que la jeunesse vient cheror cher le complément de son instruction et puiser les « connaissances nécessaires aux diverses carrières « qu’elle doit parcourir. Je sais avec quel zèle, avec « quelle supériorité, les Professeurs du Collège de « France remplissent leur laborieuse mission, et je « saisis avec plaisir cette nouvelle occasion de les en « féliciter. » Discours de AI. le lieutenant général Jacqucminot, com mandant supérieur des Gardes Nationales de la Seine. « Sire, « La Garde Nationale du département de la Seine se trouve toujours heureuse d’être appelée à déposer au pied du Trône 1 hommage de son respect et de son dévoue ment. « Elle vient tout récemment encore de donner une preuve éclatante de son patriotisme éclairé, de son atta chement aux institutions et à votre auguste Dynastie. L’esprit qui a présidé à ses dernières élections a trompé les espérances insensées qui se flattaient de la trouver in fidèle à son ancienne et noble devise. Scs derniers choix, Sire, s ils sont une garantie nouvelle de durée pour les in stitutions et la liberté conquises en 1830, sont aussi un gage de ses sentiments de respect et d’amour pour Votre Majesté et pour son Auguste Famille dont les destinées sont si intimement unies aux intérêts de la France. » Le Roi a répondu : « Le natriotisme de ?a Garde Nationale de Paris et « de la oanlicuc s'est manifesté dans toutes les circon« stances. Elle vient d’en donner un nouveau gage « dans les dernières élections. Composée comme elle « l’est, et commandée par vous, elle continuera à « veiller sur le dépôt de nos institutions, et au maintien « de 1 ordre et de la liberté, qui sont inséparables. « Je suis heureux d’en recevoir de vous cette nouvelle « assurance. Dites bien à la Garde Nationale que je « compte sur son affection, comme elle peut toujours « compter sur la mienne. » Discours de M. Auber non, Préfet du département de Seine-et-Oise. « Sire, « La paix, l’ordre, la prospérité dont nous jouissons, sont l’œuvre de votre Règne et le but constant de votre pensée et de vos méditations. La France le sait ; elle vous exprime aujourd’hui sa reconnaissance de ce qu’en fixant dans son sein l’autorité des lois, le repos et le bien-être, vous fondez ainsi, en même temps, sur les bases les plus solides, sa puissance et sa grandeur. « Puisse la Providence, S re, prolonger longtemps un Règne si fécond en bienfaits, si nécessaire à la patrie, et où les progrès de 1 intelligence et de la liberté se montrent encore plus rapides que ceux du bien-être matériel, de 1 industrie et de la richesse. « Puisse-t-elle aussi, en adoucissement de vos soins et de vos peines, Sire, vous accorder souvent encore, comme nous l'avons vu avec joie, il y a peu de jours, ces mar ques de bonheur domestique, dont votre Auguste Famille est si digne par les rares et nobles vertus qui la font vé nérer. « Notre dévouement est toujours aussi profond que notre respect ; nos vœux sont aussi vifs que sincères, et nous osons espérer, Sire, qu’ils vous seront agréables, et que le lout-Puissant daignera les entendre et continuera a les exaucer. » Le Roi a répondu : « Je vous remercie des félicitations que vous m’ap« portez à l'occasion de ma fête et du mariage de ma « Fille. Je vois avec plaisir se presser autour de vous « cette nombreuse députation. Que ma voix retentisse « par votre organe dans toutes vos communes pour ff témoigner à votre excellente population toute l’af« fection que je lui porte. Je me rappelle toujours « avec plaisir que j’ai été élevé dans votre départc« ment, et que j’y ai passé mes premières années. « J’étais loin alors de prévoir ce que la destinée me « réservait, après toutes les vicissitudes de ma longue « carrière. Aujourd’hui, je jouis d’avoir contribué à « porter à un si haut degré la prospérité de la France. « L’accroissement de la richesse publique et le hicn« être de toutes les classes sont les gages de la sécu« rité de l’avenir. » (Les cris de Vive le Roi! vive la Famille Royale! re tentissent avec force de toutes parts.) Au Moniteur du 3, discours adressé au Roi par M. le pre mier président Barlhc; au lieu de : par là, lisez : part à. Au lieu de : la France saura se maintenir dans le haut rang qu; lui appartient en consolidant la paix du monde. Vous...