Extrait du journal

J'amorce donc la conversation, puis je me tais, attendrait que mon cousin, bon vigneron de Touraine, ouvre le feu. Je sais qu'il est assez d'attaque et qu'il n'a point pour habitude de mâcher ses mots. Mais sur sa face rasée, recuite par le soleil et le grand air, dont le voisinage de la cravate ¡blanche et de la c.hemise accusent le teint rouge brique, je vois passer une expression de tristesse et de dégoût : « Cela va mal L» me dit-il simplement, avec une moue dont je ne distingue pas très bien si elle s'adresse à son cook-tail ou à la des événements. — « Eh ! oui, lui réponds-je, mais encore ?. » fit de fait je m'attendais a de plus violentes vitupérations; — « Cela va très mal 1 » reprend mon -cousin, ainsi que le verset d'une antienne douloureuse. Et à voir ce .colosse, dont les musses d'athlète saillent sous le drap mince de l'haJbit de soirée, comme frappé d'une terreur...