Extrait du journal

Comment, monsieur, votre proprio vous expulse! Ce n'est vraiment pas la peine d'être l'élu du suffrage universel pour être traité sans plus de façon qu'un artisse. Vous seriez un rapin comme mon ancien locataire du cintième, celui qui faisait de l'œil a ma Clara, qu'on n'aurait pas été plus dur pour vous. Si vous aviez reçu des demoiselles comme celui du premier, ou si vous aviez étudié tous les soirs, de cinq à six, l'air de Robert sur la clarinette, comme M. Lenglumé quand il revient de son ministère, vous n'auriez pas volé votre congé. Mais vous êtes un brave homme de conseiller municipal qui ne fait pas plus de bruit dans la maison qu'à VHôtel-de-Ville, et vous n'avez point de chiens, point de piano. (Je ne sais pas si vous avez des enfants, on n'est pas parfait 1) Alors, au jour d'aujourd'hui, un représentant dupeuple n'a plus le droit de se retremper dans le sein de ses électeurs qui viennent chez lui pour lui raconter leurs petites affaires ?...