Extrait du journal

J'ai été plus sensible que les académiciens des Beaux-Arts à cette idée exposée par vous — au bon moment — que l'éducation doit être esthétique, et non pas, à coup sûr, parce que les académiciens des Beaux-Arts choisissent eux-mêmes leurs collègues, mais parce que, dites-vous, le vrai ne peut pas être séparé du beau, ce qui d'ailleurs est très douteux. J'ai beaucoup aimé le passage où vous affirmez dans un style assez amusant : « En chaque œuvre d'art sommeille comme un écho lointain du passé qui s'éveille et qui parle pour qui sait l'entendre » (sic) (page 249). Le passage aussi où vous exprimez cette opinion, en somme, flatteuse pour M. Carolus-Duran et pour ses sollègues : « Si le poète et l'historien, vivant dans la fréquentation des princes, aliénèrent parfois leur indépendance ; l'artiste vivant au milieu du peuple, resta toujours maître de son ébauchoir et de son pinceau. » Ebauchoir, pinceau 1 0 merveilles d'un style précis ! 0 preuves éclatantes d'une grande compétence artistique 1...