PRÉCÉDENT

Je suis partout, 31 mars 1939

SUIVANT

URL invalide

Je suis partout
31 mars 1939


Extrait du journal

Disons-le crûment, avec tous les égards que nous devons à nos alliés, avec toute la franchise qui est de rigueur entre amis : ce sont les Anglais qui portent l’écrasante responsabilité de cette humiliante situation. La France, elle, a fait son devoir. Elle a mis le Parlement en sommeil, elle a rappelé des réser vistes, elle a décrété les 60 heures dans ses usines de guerre, elle a décidé que les chômeurs tra vailleraient, que toutes les énergies devraient se tendre pour assurer dans les meilleures conditions possibles la défense de l’Empire. Elle ne pouvait faire plus. Il n’était pas question évidemment de se ruer stupidement sur l’Allemagne, mais il fallait préparer sans délai les conditions d’une prochaine résistance, il fallait vouloir cette résistance, il fallait en vouloir les moyens. L’Angleterre, elle, n’a rien fait, ou plutôt ses diplomates ont multiplié les imprudences verbales et les fausses manœuvres, pendant que son gou vernement négligeait d’adopter instantanément la seule mesure qui eût eu quelque efficacité : la conscription. C#wMII#bs d’oee coalition C’est au lendemain même de l’annexion des provinces tchèques qu’a été lancée, à Londres, avec une déconcertante précipitation, l’idée d’une coalition antigetmenique. — objection. L’Allemagne evr- devcnwr tencmetit puissante que seule une coalition Et l'on sait que la fabrication des coalitions est depuis une dizaine de siècles une spécialité bri tannique. Mais une coalition ne se crée pas en quarante-huit heures. C’est une entreprise qui demande de patients efforts, beaucoup de tact, beaucoup d’habileté. Il ne suffit pas d’aligner des noms dans les colonnes de Paris-Sucre avec, en regard, des petits bonshommes figurant les masses d’infanterie. Or parmi les noms que les diplomates britan niques ont livrés à la presse, il en était un qui condamnait à un échec inévitable cette coalition improvisée: celui de la Russie soviétique. Répétons-le : s’il y avait une chance, une seule, que l’aide russe fût de quelque secours à la France en cas de guerre, nous serions partisans de l’alliance. Mais nous avons combattu l’alliance, précisément parce que nous savions qu’elle était incompatible avec nos autres alliances utiles et que ses inconvénients certains dépassaient de beau coup ses avantages problématiques. Par quelle déconcertante aberration les gens du Foreign...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

En savoir plus
Données de classification
  • hitler
  • robert brasillach
  • word
  • hermann paul
  • haut
  • sarraut
  • bohême
  • lica
  • marchandeau
  • lebrun
  • allemagne
  • france
  • angleterre
  • russie
  • pologne
  • italie
  • grammont
  • tunis
  • versailles
  • europe
  • r. p.
  • union
  • parlement
  • ligue de défense
  • chambre
  • empire sa
  • parti radical
  • k. i