Extrait du journal

firent à leurs amis la promesse de leur conser ver leur journal. On sait comment la promesse fet tenue. Nos ennemis, voyant que nous ne voulions pas mourir, nous accusaient en pleine guerre de haute trahison. Le misérable Kerillis avait toute licence de réclamer chaque matin la cour martiale pour nous. Les rappels des derniers fascicules déci maient pendant ce temps notre petit carré. Je Suis Partout continuait, faisant front à tou tes les attaques, fermant intrépidement ses colonnes, en dépit des fureurs de la censure, aux absurdes chimères, aux fables burlesques que tout l’ensemble de la presse se croyait tenu d'accueillir. La défaite fondit sur nous. Par un sadis me racial dont on a d’innombrables exemples dans l'histoire, les Juifs, maîtres du pouvoir, profitaient des malheurs du pays, de l’affreux désarroi des cervelles et des choses pour assouvir quelques-unes de leurs plus âpres vengeances. Deux hommes. Alain Laubreaux. Charles Lesca, incarnaient encore l’esprit de Je Suis Partout, maintenaient le journal à force de vaillance et d’abnégation. La rage de Man del s’abattit sur eux. Devant l'effroyable étendue du désastre dont il venait d’ètre l'un des plus frénétiques artisans, le juif voulait étouffer à jamais la voix de ceux qui avaient dit la vérité. (Lire la suite en deuxième page.)...