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Je suis partout, 7 mars 1941

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Je suis partout
7 mars 1941


Extrait du journal

pour réunir tous ceux qui travailleront à la grande oeuvre avec des talents divers, mais du même coeur, il n’est pas inutile de fixer es observations que les hommes de néga tion nous inspirent : d'abord ils nous pré sentent avec évidence une vérité qu'on pou vait apercevoir dans la France d'avant la guerre, c'est la conjonction dans le même personnage du malin et du gobeur. Il y a beau temps que je m'étais permis d écrire qu'il n'y a personne de plus prêt à tout croire que l'homme qui se flatte de ne plus croire à rien. C’est ainsi que nous avons vu des gens qui ne savaient même plus prier Dieu parler à chaque instant de miracle, sans pouvoir remplir ce mot d'aucun sens, et uniquement parce qu'ils avaient grand besoin de voir arriver le contraire de ce qu'ils avaient préparé. Les mêmes, aujour d'hui, quand ils ont beaucoup ergoté, fon dent enfin l'espoir d'être rétablis dans leur ancienne petite vie, non pas belle sans dou te, mais qu'ils trouvaient bonne, sur je ne sais quelle prophétie frelatée attribuée à un saint quelconque, eux qui ne »e Py-' me pas ce que c'est que d être un saint. Pour apprécier la beauté du cas, il faur se représenter que les hommes qui en viennent là sont de ces raisonneurs intraitables, de ces ratiocineurs opiniâtres qui nous donnent leur sottise huppée pour une véritable intel ligence. On doit décrire ces états hybrides dans toute leur Infériorité, quand ce ne se rait que pour réveiller, par contre-coup, des façons de penser saines et viriles. Il est un autre point que je voudrais in diquer. Ces hommes ainsi raidis contre la réalité qui 1er sollicite, il ne serait même pas juste de dire qu'ils n ont plus d instinct. Ils ont un instinct dénaturé, un instinct con traire, qui les tourne invinciblement a leur propre perte. A vrai dire, dans le moment d'étonnement inouï qui suivit notre désas tre, bien des Français se trouvèrent dans une incertitude vraiment absolue, sentant d'une part la fausseté des idées qu'on leur avait données, et ne pouvant pas, d autre part, comme il était naturel, s en donne* d'autres sur-le-champ. On ne sait pas, di...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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