Extrait du journal

L’anniversaire du G février n’a été marqué d’aucun trouble sé rieux. Nulle part le sang n’a coulé ; on doit s’en féliciter. D’autant plus que, dans la nuit du G au 7, Paris a couru un sé rieux danger. La mobilisation des forces rouges — sous prétexte, tou jours de barrer la route au « fascisme » — allait jeter sur la capitale des bandes incendiaires et pillardes. Heureusement la police, alertée à temps, agit vigoureusement : 1200 arrestations irévenaient, en les disloquant, ‘assaut des troupes de l’émeute. Le travail avait été vite fait, et bien fait. Cela dit, on peut regretter que le gouvernement ait cru devoir accorder, dimanche, au Front Commun, les mêmes conditions qu’aux représentants des victimes du G février. Celte égalité de traitement avait déjà quelque chose d’odieux. Mais il semble bien que le Front Commun ait été le plus favorisé. Il y a eu un véritable délilé sur la place de la République, et les forces rouges ont pu opérer des rassemblements qui avaient été sévèrement inter dit aux manifestants du Front National. « La floraison rouge qui s’éta lait au pied de la statue de la République, écrit 1’ « Ami du Peuple », c’était le symbole du régime de ruine et de mort pour lequel travaillent depuis des années MM. Blum et Cacliin. C’était l’apothéose des « glorieux » insurgés qui, il y a un an, pillaient les vitrines, élevaient des barrica des et assaillaient les gardiens de la force publique à coups de revolver !» Cette politique à la Kerenski n’est pas rassurante pour le pays. Elle n’aidera pas à ramener la confiance et ne consolide pas la situation de M. Flandin....