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Journal de Seine-et-Marne, 23 août 1899

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Journal de Seine-et-Marne
23 août 1899


Extrait du journal

quel que soit le prétexte dont ils vou draient se couvrir. Les mesures qui ont été prises anté rieurement et les arrestations d hier ont l’avantage de nous débarrasser de quel ques ferments de guerre civile. Le pays saura gré au gouvernement, dans les circonstances actuelles, de ne pas per mettre que l’un ou Vautre des partis de violence essaye de tirer profit de nos difficultés passagères. Il nous a été pro mis que la République serait énergique ment défendue. Et, sans doute, c’est un très sûr procédé que de rnrttre hors d’état de nuire les ennemis, tous les en nemis de l'institution républicaine et de l’ordre républicain. Ceux qui ont la j garde de la Constitution et de la Loi trouveront ainsi, et trouvent déjà, dans les évènements qui se déroulent, la meil leure justification de leurs actes. Les Bagarres du 20 Août Paris a été, dimanch la journée et la soirée, le théâtre de scènes assez violentes. Les deux partis extrêmes, anarchistes et nationalistes, ont essayé d’en venir aux mains, et ils y au raient réussi, sans l’intervention très énergique de la police. Les amis de M. Sébastien Faure ont pillé l’église Saint-Joseph et abîmé la façade de l’église Saint-Nicolas, rue Saint-Martiu. Les amis de M. Guérin ont essayé de forcer les cordons de troupes et de police qui gardent ies abords de la citadelle. Malheureusement, il y a eu, de part et d’autre, un assez grand nombre de blessés. Signaler tous les incidents qui se sont pro duits au cours de ces manifestations serait chose impossible ; un cependant mérite d'être signalé : boulevard Magenta une jeune fille de dix-huit ans qui, avec sa mère, avait été prise au milieu de la foule en rentrant chez elle, est devenue subitement folle. D’après les derniers renseignements, le nombre des blessés serait beaucoup plus grand qu’on ne l’a dit tout d’abord. Outre les personnes qui ont été simplement pansées dans les ambulances, on a conduit trois cents blessés à l'hôpital Lariboisière et soixante à l’hôpital Saint-Louis,...

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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