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Journal des débats politiques et littéraires, 7 avril 1895

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Journal des débats politiques et littéraires
7 avril 1895


Extrait du journal

Ce matin à dix heures cinquante, la péniche le Père-Eternel, remorquée par le vapeur Guêpe, numéro 25, à la suite dune fausse manœuvre de barre, se heurtait en descendant le fleuve contre le troisième pilier du pont Notre-Dame. Le câble, qui reliait la péni che au remorqueur, fut rompu par la violence du choc; l'avant de la péniche, brisé en mille pièces,présentait une ouverture béante où s'en gouffrait l'eau, et en moins de trente secondes le bateau chargé de sable sombrait. Il était monté par trois mariniers qui avaient avec eux lin enfant. Au choc, les pauvres gens avaient jugé toute l'imminence du péril, et l'inclinaison brusque de la péniche Tes avait dispersés dans un sauve-qui-peut : l'un s'était saisi de l'enfant; un autre était monté sur le toit de la cabine, tandis que le troisième péné trait dans l'intérieur de la péniche, sans doute pour recueillir l'argent qui s'y trouvait. Mais le bateau sombrait en un clin d'œil, envelop pant dans un large remous ceux qui se trou vaient sur le pont. Le malheureux marinier, qui avait eu l'imprudence de descendre dans sa cabine, ne reparaissait pas. Le remorqueur avait fait immédiatement machjne en arrière: Il pouvait sauver les deux mariniers qui avaient réussi à se cramponner au toit de la cabine et au mât qui émergeaient encore au-dessus du niveau de l'eau. C'est dans cette situation qu'ils ont été recueillis avec l'enfant que l'un d'eux tenait toujours par ses vêtements. L'autre marinier, que l'on suppose s'être noyé se nomme Edouard Bersot. M. Lêpine, préfet de police, s'est rendu im médiatement sur le lieu de l'accident et a fait organiser un service d'ordre en raison de la foule qui avait envahi subitement le quai de Gesvres, le quai aux Fleurs, le pont NotreDame et celui d'Arcole....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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