Extrait du journal

L'œuvre que la Chambre et le Sénat vont avoir accomplie en cette fin de législature relativement aux pensions appelle une obser vation dont ces deux assemblées auraient, dû tenir compte. Comme nous l'avons écrit inci demment dans l'un de nos récents articles : fixer des pensions- à une époque où la valeur du franc est exceptionnelle ne peut être qu'une opération provisoire. Nous n'avons pas à rappeler ici les fluc tuations considérables que la valeur du franc a subies depuis la fin de l'année 1923. Mais il est bon de montrer que ces variations ont eu une influence considérable sur les prix. Voici quelques prix de gros. Le café s'est, élevé de 288 fr. 50 les 50 kilos, au Havre, à 510 fr. 75, le plus haut cours coté dans les 3 premiers mois de 1924, et est revenu à 291 fr. 50. Les farines de consommation) qui avaient passé à Paris de 125 fr. 75 à 139 fr., ont fléchi de façon à permettre une baisse du prix du pain. Le coton a haussé de 887 fr. les 50 kilos à 1.055 fr. et est retombé à 590 fr. On pourrait multiplier ces exemples ; ils prouvent que le raffermissement progressif...