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Journal des débats politiques et littéraires, 11 novembre 1917

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Journal des débats politiques et littéraires
11 novembre 1917


Extrait du journal

Du pronom possessif Mon, ma, mes : ces trois petits mots ont les sens les plus divers du monde. Les dictionnaires, toujours péremptoires, pré tendent qu'ils expriment l'idée de posses sion ; c'est une idée qui comporte bien des nuances, principalement appliquée aux personnes. Le militaire qui, parlant à son chef, lui dit : « Mon colonel », ne se fait aucune illusion sur la nature des liens qui l'unis sent à son supérieur;,il ne se flatte pas d'avoir sur lui nul droit qUi ressemble dè •près ou de loin à la propriété. Dans sa bouche, le mon est une forme de respect, qui marque les distances au lieu de les rapprocher, et la preuve, c'est que le général, parlant au colonel, supprimera le pronom. Que ce général, au contraire, vienne à dire « mes poilus », chacun sentira aussi tôt dans cette appellation une autorité qui se fait familière, l'âccent à la fois fraternel et orgueilleux d'un, commandant qui aime et admire ses. soldats. Dans le langage militaire, les mêmes termes tour à tour de viennent signes du rang ou de la cama raderie....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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