Extrait du journal

iitïque 'suppose des conversations préala bles entre "les dtvt'rs -gouvernements; elle suppose surtout l'accord des Alliés pour faire réellement payer l'Allemagne. Est-ce bien celle'qui a les préférences de M. Lloyd George? 11 faut prévoir le cas ou le premier ministre anglais, qui aime les vastes plans, verrait plus loin et ■poursuivrait un dessein qui lui est cher. La crise allemande va se prolonger; ce n'est pas un moratorium qui améliorera beaucoup les choses. Encore quelque temps, et la dépréciation du mark risque d'être totale. Si l'on en croit les nouvelles venues de Londres, c'est le moment, as sez proche, que choisirait M. Lloyd George pour inviter le monde à éviter Un cataclysme général. 11 reviendrait à l'idée d'une grande conférence qui réunirait ! tous les signataires du traité de Versailles, exception faite dé l'Allemagne, et qui au rait pour mission d'examiner tous les pro blèmes en suspens —c'est-à-dire au fond 1 l'état des paiements. Même si on prête au jourd'hui à M. Lloyd George des projets plus définis qu'ils ne sont, il n'est pas in vraisemblable que le premier ministre suive son idée de rétablir, à la façon et selon ses conceptions particulières, l'ordre européen, et de procéder à un règlement général. Il n'est pas invraisemblable • que nous nous trouvions un de ces jours en ] face d'un projet anglais. Ces circonstances, si elles Viennent à se produire, ne doivent pas nous prendre au dépourvu. Nous, sommes le principal créancier; nous avons des intérêts essen tiels à défendre,, et nous avons fait preuve de beaucoup de patience et de mesure. Ce sera le moment de montrer notre volonté pratique et notre esprit de décision. Puis que la crise présente ouvre un nouveau chapitre. :de ; l'histoire . des réparations, n'est-ce pas à nous d'avoir un programme, et, sans attendre qu'elles viennent d'ail leurs dans des conditions imprévues, de prendre les initiatives nécessaires?...