Extrait du journal

électoral? C'est ce qu'on commence à se de mander dans les milieux intéressés. A la veille du Congrès radical, M. Hervé avait adressé aux radicaux un petit avertissement qui n'a peut être pas été perdu*. Il leur avait tranquillement fait savoir que les bons révolutionnaires ne font aucune différence entre un radical patriote et un réactionnaire quelconque, et que,, le cas échéant, ils ne se priveraient pas de le montrer par leurs votes. Les fleurs de rhétorique de M. Hervé sont généralement cueillies sur les touffes d'orties; c'est pourquoi elles piquent l'attention et au besoin la peau. Sa menace a fait son effet. On le sait homme à- tenir parole. En outre, il opère en homme sûr de soi, ce qui en impose aux éternels hésitants qui sont le fond do tous les partis. Enfin le succès do la propagande hervéiste dans les milieux syndi calistes est tel que personne n'ose plus le con tester. C'est parles Syndicats et la Confédéra tion du Travail que M. Hervé tient les socia listes et intimide les radicaux. Il y a là des res serves électprales dont le itarti socialiste ne peut se passer et que le parti radical a une peur intense de s'aliéner irrévocablement. Et c'est ce que le Congrès de Nancy a montré, en core qu'il eût été convoqué pour un autre objet....