Extrait du journal

peine qui travaillaient à l'opération, parais sait vivement impressionné; personne ne re muait ni ne disait mot. On observait en silence la terrible expérience à laquelle on se livrait, et pendant quelques minutes l'attente -était presque pénible. » Après quelque temps, le bruit produit par les craquemens des pièces de bois qui cédaient se lit entendre de plus eu plus fréquemment. Tout le monde pensait que le bâtiment cédait sous la pression; mais il n'en était rieni et l'on s'assura que c'était les pilotis contre lesquels s'appuyaient les machines qui ne pouvaient ré sister. On n'en continua pas moins à tirer et à pousser. Des poutres et des supports immenses gémissifient et se pliaient comme de l'osier ; mais le bâtiment ne bougeait pas de l'épaisseur d'un cheveu.*A la lin, les appuis des machines cédèrent à un tel point, qu'on se vit obligé dé re lâcher la chaîne qui tirait du côté de la rivière; mais cet allégement était insuffisant, car un des piliers du centre se rompit et d'autres se fendirent au point qu'il fallut renoncer à l'opé ration. Au môme instant une chaîne large de 3 pouces se brisa, ce qui suffisait pour faire sus pendre l'opération, quand même on aurait pu réparer les-pilotis. Mais ons'estmis immédiate ment à l'ouvrage pour réparer tous les accidens qui étaient survenus. Des centaines d'ouvriers apportaient de grandes poutres qu'on se prépa rait à enfoncer derrière celles qui s'etaient briséés. Les hommes travailleront nuit et jour si cela est nécessaire, afin que tout soit prêt dans peu de temps, et l'oii redoublera de pré cautions pour assurer la solidité des appuis et des machines que l'on emploiera. »...