Extrait du journal

I .nous étions transportés de deux mille ans en arrière, et que c'était la tragédie mêmede Soi. phocle qui se levait de son tombeau et se met tait à vivre sous nos yeux...' » À la Comédie-Française, il m'avait semblé que Mounet-Sully donnait peut-être un peu trop au vieux drame une allure hiératique, que le mouvement n'en était pas assez pressé, que certaines scènes auraient demandé des in flexions plus variées et se rapprochant .plus de la réalité terre à terre. Toutes ces critiques ont été là-bas balayées d'un souffle. » A cette distance il n'y a plus que les grands traits, les .traits vraiment généraux qui comptent. On ne songe plus au reste. On a ce plaisir noble, ce plaisir idéal.emporté loin de la réalité vulgaire, dans un monde de formes harmonieuses et de phrases rythmées. L'im pression est à la fois si douce et si puissante que je ne sais personne qui y puisse résister.» » 'Pour la première fois j'ai, compris le théâtre grec, » y V .- : Tout ce qu'écrivait l'illustre critique il y a quarante-quatre ans demeure .aussi vrai. Et ce pendant!... Est-ce parce que les goûts du pu blic ont évolué ou est-ce .parce que les grands artistes, en particulier Mounet-Sully et la di vine Bartet, qui l'animaient d'un souffle si puissant, ont disparu de la scène d'Orange que la tragédie grecque né soulève plus les enthou siasmes d'antàn? On hé sautait le dire! Les...