Extrait du journal

Vienne (Autriche), 19 septembre. ( Extrait d'une lettre particulière. ) « Nous avons lu dans le Courrier Français du 20 août un article daté deYienne, dans lequel, parmi une quantité de nouvelles ou entièrement fausses, ou absolument dénaturées, il se trouve aussi quelques observa tions sur les derniers emprunts contactés par le gouvernement autrichien. » Peu d'objets sont moins connus et plus mal jugés chez les étrangers, que l'état actuel dès finances et du crédit public de l'Autriche. Par des mesures aussi bien combinées que régulièrement et scrupuleusement exécutées, ce gouvernement a obtenu, dans l'espace de quatre ans , des résultats qui partout ailleurs séroient célébrés avec beaucoup de pompe et d'ostentation, mais dont ici on se contente de jouir en silence. La triasse du papier-monnaie, regardée au commencement de celte époque comme un fléeau pesant également sur l'administration et sur le public, est. réduite au dessous de la moitié de ce qu'elle étoit alors ; et ce qui en subsiste encore est dépouillé du plus grand des inconvéniens attachés au papier-monnaie en général, de l'incertitude et de la fluctuation de sa valeur. Depuis un an et demi, grâce à la marche sage et constante de l'administration des finances, le taux de ce papier est resté à peu près 'ihvariablej il a subi moins de changemens que le taux comparatif des espèces d'or et d'urgent n'en éprouve dans tous les.pays, où ces espèces circulent conjointement j et depuis que la Banque reçoit en échange le papier dans la proportion qui s'est fixée d'elle-même, et sans aucune intervention directe d« l'autorité publique, il est à-prévoir cet ordre de choses ne sera plus sujet à aucune altération sensible jusqu'à l'extinc tion totale du papier. aUn changement aussi heureux, n'a pu s'opérer sans doute qu'au prix de quelques sacrifices. Pour racheter plusieurs centaines de millions de papier-monnaie, pour amener le reste au niveau où il se trouve main tenant , sans violence , sans banqueroute, sans aucune opération forcée, il a fallu avoir recours aux moyens de «redit ; mais en augment la dette portant intérêt ou a établi en même temps le contre-poids puissaot d'un système d'amortissement, et si vigoureusement organisé qu'à la fin de la troisième année de son existence il aura déjà éteint au delà de 60 raillions de la dette ancienne et nouvelle. Pendant le cours de ces opérations ,le crédit de l'Etat, loin de souffrir de l'augmentation passa gère de la dette fondée , s'est élevé de la manière la plus remarquable. Les obligations à 5 pour 100 , formant la partie principale de cette dette, se vendoient à 46 , lorsque le nouveau système a commencé. Ils sont notés aujourd'hui à 76 , 78 et jusqu'à 80. Les emprunts ont été aussitôt remplis qu'annoncés}.étrangers et régnicoles ont rivalisé d'empressement pour y prendre part....