Extrait du journal

L’école congréganiste libre. Joseph de Maistre Pavait prophétisé : « la Révolution est satanique ». Mais quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, quoi qu ils tentent, si nous fai sons notre devoir, ils ne réussiront pas. Ils ont pris un détour et ils ont dit : < Le cher Frère n’est point capable. » Leur vraie pensée était que le « cher Frère », plus religieux que l’instituteur laïque, puisqu’il fait vœu de religion, re présente trop l’idée de Dieu à l’école. Sans doute les maîtres laïques peu vent être d’excellents catholiques, des hommes très religieux ; mais, vienne l’heure ou la libre pensée sera tout à fait maîtresse du terrain, ces maîtres laïques, encore très religieux actuelle ment, seront remplacés par d’autres maî tres laïques moins religieux. El finale ment, de numéro en numéro, par pro gression irréligieuse descendante, l’on arrivera à n’avoir plus que des maîtres laïques qui ne seront plus religieux du tout. Mais, en présence du « cher Frère », la libre pensée ne peut pas opérer cette diminution graduelle de l’enseignement religieux à l’école. Tous les « chers Freres » se ressemblent. Il n’y en a pas un qui, pour conserver sa place, soit prêt à mettre une sourdine à son « Credo ». En outre, avec des maitres laïques, on peut imposer des livres qui, sans être absolument mauvais, ne sont pas tout à fait chrétiens. Il y a mémo des auteurs qui ont pour spécialité la fabri cation d’histoires de France pouvant à h fois contenter les incrédules et les catholiques. Au Havre, certaines écoles possèdent un livre où l’on peut lire : « Jeanne d’Arc entendit ou crut en tendre des voix célestes. »...