Extrait du journal

Pressés par les événement, obligés de suivre pas pas la marche de nos armées, occupés à consigner des faits de stratégie, à dégager la vérité des illusions ofli cieuscs dont les journaux ministériels n’ont cessé de 1‘obscurcir, nous n’avons pas eu le teins, nous avons même cru 11’avoir pas besoin d’établir le principe cous titutiofinc) où nous trouvions à la fois notre règle et notre droit. Mais ce principe ne parait pas être bien compris par nos adversaires. Intéressés qu’ils étaient à voir leurs fables accueillies comme des vérités , 1 contradiction leur a causé un vif dépit; et ce dépit s’est manifesté sous plusieurs formes. Us ont d’abord essay la raillerie ; mais la colère ne peut soutenir Iong-tems le ton de l’enjouement : ils ont bientôt passe* de l’ironie à l’injure et de l’injure à la menace. A les en croire signaler les périls et les obstacles de l’entreprise du gouvernement sur l’Espagne, c’était révoquer eu doute la valeur de l’armée et les talens de ses chefs ; suppu ter les forces de l’ennemi, c’était faire des vœux pour son triomphe ; indiquer les points faibles de nos posi lions,c’était chercher à décourager nos troupes; comp ter nos morts et nos blesses, c’était se réjouir des per tes de la France. De telles suppositions se réfutent d’elles-mêmes....