Extrait du journal

unè école a eu sa façade découpée en tranches. Si les classes n'avaient pas chômé ce jour-là, les enfants n'auraient pas échap pé à la mort. Dans la plupart des rues de la ville, on aperçoit de nombreuses maisons écroulées. Partout c'est le même spectacle désolé, de destruction aveugle. Le point principal de chute des bombes présente une masse de ruines encore fumantes et on y travaille activement à fouiller les décombres pour arracher les vic times encore ensevelies. Avec une abnlégation qui n'a d'égal que leur courage, de jeunes secouristes ai dent les membres de la Défense passive aux travaux. de déblaie ment. Un premier secours de 400.000 fr. a été accordé par le gouvernement aux sinistrés et un autre crédit de secours va être affecté au Co mité ouvrier de secours immédiat. Les obsèques nationales des vic times ont été célébrées jeudi, à 9 h. 30, à la cathédrale, sous la présidence de l'archevêque et en présence des autorités locales. 'Les corps des victimes ont été trans fères du dépôt mortuaire à l'église métropolitaine dans la nuit du 10 au 11. A partir de minuit a commencé la veillée funèbre. En raison du deuil de la ville-, toutes les salles de spectacle sont fermées aujourd'hui et le resteront demain. Hier matin, on dénombrait 250 morts et 250 blessés graves et on redoute que de nombreux cada vres ne soient encore sous les décombres. Les équipes de secours travaillent sans relâche. On es père sauver encore quelques bles ses pris sous les murs effondrés. — (O.F.I.)....