Extrait du journal

pourri, mes mandants royalistes ne me pardonneraient pas de ne pas élever ici la voix, en leur nom. Mon devoir est de rendre hommage à la vérité en proclamant que les royalistes avaient raison! Nous disions depuis longtemps que la République c'est le manque de continuité, et les ministères se sont écroulés devant nous comme des châteaux de cartes... Au tant en emporte le vent... Nous disions que la République c'est l'incapacité, et le régime a dû avouer qu'il ne pouvait mettre un peu d'ordre dans les finances du pays qu'en mettant le Parle ment en vacances et en instaurant une sorte de dictature financière. Nous disions surtout que la République, issue du suffrage universel, favorisait le gouvernement - des pires. Et devant les scandales qui viennent d'éclabousser tant d'hommes an pouvoir, nous avons vu, én effet, le haut personnel républicain, les chefs de file du régime, incapables d'une idée forte et d'un sentiment généreux, cramponnés au pouvoir pour on ne sait quelle sale besogne d'étouffement. Certes, sur toute la ligne, les événements nous ont donné raison, et ce que nous di sions depuis longtemps est enfin apparu aa grand jour„. Les Français se sont aper çus avec épouvante que la République était un gouvernement incapable et inhumain. . Devant tant de bassesse, la conscience française s'est révoltée. Les jeunes gens de France n'ont pas ad mis cette honteuse figure de leur pays que donnait le régime. Quoi, c'était cela nos maîtres! se sontils écriés. Il n'était pas possible qu'ils tolérassent cela. Il y a encore chez nous le sens de la grandeur ; et les viles luttes électorales n'ont pas écrasé sous le poids du nombre ■la qualité et la valeur! La suite à demain. Charles MAVRRAS....