Extrait du journal

Un coup de téléphone de Georges Calzant, envoyé par nous à la première alerte, nous a appris hier à l'heure où nous allions mettre sous presse, la triste nouvelle que nous attendions hélas ! depuis deux jours. Léon Daudet s'est éteint à 17 heures 28, à Saint-Remyde-Provence, oit, il y a. deux mois, il était allé chercher le repos. Depuis plus de deux ans, sa santé s'était altérée et\ il n'avait pas, cependant voulu abandonner sa tâche au milieu du désastre de la Patrie. Nous ayant suivi dans le pénible exode où son cœur était meurtri, il avait continué sa lutte pour la France. Et c'est seulement dans le courant de l'hiver dernier que, ses mains lui refusant le service pour écrire, il avait dû renoncer à nous donner ses articles. Le temps nous manque pour mesurer aujourd'hui la perte immense que fait l'Action française et parler com me il faudrait d'un homme qui a tenu une si grande place non seulement dans notre maison, mais dans la vie de la France pendant cinquante ans. A peine pouvons-nous dire notre douleur et les regrets ineffaçables que laisse à chacun de nous son amitié. flous voulons seulement offrir à Madame Léon Daudet, notre chère Pampille qui lui a donné tant de bonheur, qui l'a soutenu dans de si grandes épreuves et qui l'a entouré jusqu'à la fin d'un si admirable dévouement, à ses enfants, notre cher collaborateur François Daudet, à Charles Daudet, à Madame Biardeau, née Claire Daudet, et au docteur Biardeau, à son frère M. Lucien Daudet, l'assurance de l'affectueuse et profonde sympathie avec laquelle nous prenons part à leur deuil. L'ACTION FRANÇAISE....