Extrait du journal

• M. Chéron a une mauvaise presse. Et il a aussi une mauvaise Bourse. Ce n'est pas la peine de vouloir faire de Paris un grand marché international si ; l'on décourage d'avance les amateurs. Du reste la question est devsavoir s'il est si désirable que Paris devienne un grand marché international, si. ce sera bien avantageux pour tous tes Français, et si notre pays, en rivalisant avec la cité de Londres-et ayee Amsterdam, ne ferait pas ce qui n'est pas dans sa nature, chose qui comporte toujours des dangers. Quoi qu'il en soit, i'1 est reproché, non sans raison, au ministre des Finances de vouloir que les affaires fassent bonne chère avec peu d'argent et qu'elles soient en liesse sous une avalanche d'impôts. Avec une sorte de délectation, M. Chéron a énumeré les raisons qui font que, selon lui, après les médiocres dégrèvements qui ,leur ont été accordés, -les contribuables doivent renoncer à tout espoir d'adoucisse ment# futurs. Il montre ses comptes comme le bourgeois «le Labiche qui disait à sa fille : « Mà pauvre enfant, nous joignons à grand'peme les deux bouts. Regarde tnon livre de dépenses. » Et sur le livre il y avait : « Acheté actions du chemin de fer du Nord : 40.000 francs. » La même histoire se retrouve dans une lettre de Victor Hugo à un vieil ami qui l'avait assisté dans les mauvais jours de la proscription et qui lui demandait à son tour.un service d'argent : « Désolé, répondit le poète, mon année "est désastreuse. En...