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L’Aurore, 30 août 1903

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L’Aurore
30 août 1903


Extrait du journal

L'homme don! Hanotaux nous garantit jadis la douceur, fait envoyer des notes aux journaux pour protester contre les calomnies que la presse occidentale déverse sur ses soldats. Les bachibouzouoks sont de bons garçons qui ne feraient pas de mal à une mouche; les Albanais, innocentes victimes, subissent la part des chrétiens les plus atroces traitements, et les gens qui accusent les Turcs d'incendier, de violer et de massacrer sont d'infâmes calomniateurs qui méritent la hart. Car, on n'a jamais vu un seul musulman éventrer une femme, ni tuer un vieillard ou un enfanl. 11 y a bien quelques journalistes qui ont jadis répandu le bruit du massacre des Arméniens, et poussé l'effronterie jusqu'à prétendre que trois cent mille de ces malheureux avaient été égorgés par les bourreaux de Sa Hautesse. Mais ce sont là des histoires de brigands qu'il ne faut pas plus prendra au sérieux que les millions des Humbert....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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