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L’Aurore, 11 octobre 1911

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L’Aurore
11 octobre 1911


Extrait du journal

Ils apportent même quelque véhémence à manier les plu/ ardentes invectives de notre vocabulaire afin d'exhaler leur passion. Avec quelle énergie ils dénoncent les « renégats », les « vendus », les « félons r>, les « traites » qui perpètrent , u l'agenouillement de !a Bretagne devant la France », et aussi u l'inertie des mais» les « railleries des sots u, les « attaques des esclaves francisés » qui demeurent artisans et complices rte la « putréfaction française », les m crapules françaises », ces « bâtards bretons-français», lâches devant la « gangrène française » et devant le régime de « charogne latine ! » Le génie de notre langue a donc du bon, qui leur permet de» s'exprimer en ces termes galants. Il est vrai que pour les besoins de leur cause .. S'ils se bornaient au diable breton, personne ne les comprendrait, hors Bretagne....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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