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L’Aurore, 14 mars 1898

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L’Aurore
14 mars 1898


Extrait du journal

On sait comment débuta en 1871 la justice du sabre. Le 3 avril, trois gardes nationaux qui avaient traversé la Seine furent arrêtés chez un restaurateur de Chatou, où ils venaient de déjeuner, et enlevésà l'escorte qui les conduisait à Versailles par le général de Galliffet. Celui-ci obligea l'officier qui commandait le détachement et qui voûtait garder ses prisonniers à les lui livrer, les fit coller contre un mur et j tommanda le feu. Réminiscence du Mexique, où il écrivait sept ans avant : « Je suis grand justicier... Tous ceux qui ne sont pas tues sont pendus. » Et c'est ce marquis de grand chemin qui, pendant les journées de Mai, trie les vieillards, les femmes et les blessés, en fait fusiller quatre-vingt-deux à rArc de Triomphe et cent onze dans les fossés de la Muette, avec des considérants motivés : il prend toutes les têtes blanches, parce qu elles ont vu juin 1848 et sont plus coupables que les autres....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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