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L’Aurore, 6 mars 1905

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L’Aurore
6 mars 1905


Extrait du journal

Ou s'en aperçut bien le jour où l'on voulut enseigner cette prétendue morale laïque dans les écoles. Jules Ferry fit, en 1883, une docte circulaire pour expliquer aux instituteurs comment il comprenait cet enseignement. II s'agiseait d'apprendre aux enfants « ces règles do la vite morale, qui ne sont pas •moins universellement acceptées que celles du langage et du calcul ». Et, pour préciser sa formule plùtot vague, il ajoutait ; « Si parfois vous étiez embarrassé;.., voici une règle pratique !» laquelle vous pourrez vous tenir. Au moment de proposer à vos élèves Un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s'il se trouve, à votre connaissance, un seul honnête homme qui puisse être froissé dé ce que vous allez «tire... Si oui, abstenez-vous de le dire ; si non. parlez hardiment, car ce que vous allez communiquer i l'enfant, ce n'est pas votre propre sagesse! c'est la sagesse du genre humain. » Et, comme sanction de ces belles phrases, il faisait inscrire an programme-les devoirs envers Dieu, qui n'ont pas cessé d'y figurer....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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