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L’Aurore, 24 novembre 1898

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L’Aurore
24 novembre 1898


Extrait du journal

Leur haine de l'homme admirable et résolu qui les démasqua, la révolte du crime qui ne désarme pas contre le devoir impassible, cet impudent désir de vengeance qui mène toutes les forces traditionnelles, hors de leur voie, dans les machinations ténébreuses et dans les attentats, toute cette coalition d'intérêts féroces et de lâchetés domestiques, tout cela qui constitue le drame joué autour de la prison du Cherche-Midi, tout cela angoisse, affole, indigne le public. Par Picquart et ce qu'on ose tramer contre lui, il comprend enfin Dreyfus ; le cachot de l'un éclaire d'une affreuse lumière te rocher de l'autre ; avec une certitude éclatante, il comprend que, jadis, on l'a trompé, dupé, rendu complice d'un crime qui recommence et jour l'accomplissement duquel on ne craint pas de réclamer à nouveau sa complicité. Mais la haine y est trop cyniquement dévoilée, il y a eu trop de déloyautés, trop de mensonges, trop d'infamies, trop d'Arthur Meyers, trop de boue ici, et la trop de sang, trop de crimes de toute sorte, partout ! Dans la laideur morale il est un degré d'horreur que le public ne peut pas accepter et qu'il n'acceptera pas....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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