Extrait du journal

Après avoir multiplié les appels et les supplications, le docteur Buresch, chancelier d’Autriche, faisais savoir à la fin de mai, à la Société des Nations, que si un emprunt n’était pas négocié rapidement, l’Autriche déclarerait le moratoire. N était-ce pas là un procédé d’intimidation singulièrement proche du « chantage » ? Malgré le caractère inusité de cette mise en demeure, certaines puissances consentirent à faire à l’Autriche un prêt de 300 millions de schillings. (La part de la France devant être pour elle seule de 100 millions). Devant l’importance d’un tel .sacrifice n’était-il pas naturel que les Etats prêteurs demandent à l’Autriche de ne se prêter à aucune combinaison politique, susceptible de compromettre sa pleine indépendance politique et économique " Etait-ce trop exiger de l’Autriche, en effet, qu’après avoir obtenu une fois encore un secours des anciens alliés, elle n’aille pas immédiatement se jeter dans les bras de l’Allemagne et essayer de réaliser à nouveau « l’Anschluss ». ‘s...