Extrait du journal

Une nuit, je venais de me jeter sur mon lit de camp à 2 heures. On m'avertit : — Vous avez, en face de vous, en tel point, 140.000 hommes. Je ramassais tout ce qui me restait pour parer au choc, cuisiniers, etc. Il y avait, entre mon voisin et moi, un vide de huit kilomètres. Je passai une triste: nuit. Ils n'attaquèrent pas. Ils ne savaient pas. Cela a dû se produire souvent pour nous aussi de ne pas savoir. » — « Mon général, quel est le souvenir de guerre qui vous laisse la plus forte impression ? » — « Un matin, à l'aube, j'arrive seul sur un plateau pour me rendre compte; le brouillard se dissipe et devant moi, comme à la manœuvre, toute une batterie, les hommes près de leurs pièces. mais tous morts, tous. »...