Extrait du journal

Aujourd'hui, l'Allemagne s'est assagie, et on assiste à une véritable « grève des ventres », pour employer l'expression poétique (sic ) de certains de nos voisins. La fleur de la jeunesse a été fauchée sur les champs de bataille. Ceux qui restent éprouvent quelque scrupule à mettre au monde des enfants que, dans les circonstances économiques vraiment désastreuses de l'après-défaite, ils ne sont pas assurés de pouvoir nourrir, et qui seraient peut-être voués à de nouvelles hécatombes. Les discours des revanchards ne peuvent rien contre cette logique des mères, et c'est ainsi que d'année en année, la natalité allemande décroît dans des proportions invraisemblables, au point de ressembler à un véritable effondrement....