Extrait du journal

* C'est que nous nous trouvons en présence d'une antinomie très curieuse : tandis que MM. Poincaré et Deschanel déplorent tour à tour que la Constitution limite les pouvoirs du chef de rEtat au point de le réduire à un rôle purement représentatif, nos diplomates, qui savent l'importance des questions de personnes dans les relations internationales, ont été profondément effrayés à la pensée que, soudain, « ex-abrupto », nous nous étions trouvés à deux doigts d'une crise présidentielle d'autant, plus grave que la personnalité de M. Deschanel est, à l'étranger, entourée d'un plus beau prestige. Ce sont nos diplomates qui, peut-on dire, ont été la cause et l'drigine de l'espèce de peur qui, de proche en proche, a gagné tous les cercles politiques, jusqu'à donner naissance au projet instituant une vice-présidence de la République....