Extrait du journal

EN CHEMIN DE FER —0— On a organisé en Belgique, il y a quel ques années, des trains gratuits pour le transport à Bruxelles des produits des maraîchers et des fermes des environs : cette création a produit, parait-il les meil leurs résultats. Ce ne sont pas des trains spéciaux, mais des trains de voyageurs et dont l'heure matinale assurent aux cultivateurs belges l’écoulement de leurs produits sur le marché. Voici, d’après les renseignements don nés par notre ministère d’agriculture luimême, quelques détails sur la manière dont fonctionne ce service. Les intéressés opèrent eux-mêmes le chargement et le déchargement des four gons mis à leur disposition. Le maximum du poids de chaque colis est de 50 kilogr.; leur nombre est illimité, à charge par le propriétaire d’en assurer la manipulation rapide. Actuellement, on compte pour Bruxelles plus de cinq cents cultivateurs qui bénélicient chaque jour de cette heureuse inno vation, et leur nombre s’accroît constam ment. Pourquoi faut-il que ce soit toujours l’étranger qui nous donne l’exemple dans la voie du progrès? * * * A qui n’est-il pas arrivé de chercher une place au dernier moment dans un train sur le point de partir et de ne trouver dans tous les wagons que des banquettes gar nies de paquets, ce qui indique ou ce qui devrait indiquer que les places sont rete nues et qu’il n’y en a plus du libre pour vous? Vous courez de la tète du train à la queue avec votre valise ou votre sac de nuit à la main, embarrassé souvent par d’autres paquets, et en lin de compte vous vous décidez à vous adresser au chef de train qui, en contrôlant à la dernière mi nute, trouve le moyen de vous caser. Une fois le train parti, les voyageurs qui avaient disséminé leurs paquets pour faire croire que leur wagon était complet, les ramassent pour les mettre dans le blet, se frottent les mains et s’étendent confor tablement! Ue petit abus se pratique couramment dans nos gares do chemins de fer et M....