Extrait du journal

observation. Son regard fixe et pénétrant semblait lire dans toutes le» pensées , et ne retenait qu’une expression de légère ironie qui se fondait imper ceptiblement daos le pli douloureux de sa bouche. Il pleurait, le pauvre enfant, non par crainte de ce mariage que la volonté de son père lai imposait, il se reposait tranquillement sur sou droit et sa force pour rester libre et maître de lui ; mais il pleurait au souvenir de sa mère , cette douce vision de sa vie d’enfance dont son père avait si brutalement invoqué le souvenir. Main tenant il comprenait ses larmes, maintenant il sentait la force du sacrifice, maintenant il pouvait compter ses douleurs, et les mesurer à l’étendue de l’égoïsme et de la dureté de son père. Cependant les larmes de Maurice n’étaient pas tontes pour sa mère, et il pleurait aussi sur lui , sur l’aveuir que lui réservait une impitoyable volonté. Maurice aimait une pauvre fille qui avait été la compagne de ses jours d’enfance, et la seule joie de ses heures de solitude après la mort de sa mère. Louise Vincent était la fille d’au vieux soldat qui vivait retiré dans une petite maison appartenant à M. Dorai. Maurice, plus âgé qu’elle de plusieurs années. s'était fait son protecteur, et la reeponaissam e naïve de Louise, ses caresses enfantines, rendaient moins croel l’abandon du jeune homme, et entretenait en lui celte soif d’affection que sa mère lui avait transmise. M. Duval avait envoyé son fils * Paris pour se débarrasser du soin de surveiller ses études ; à s n retour, Maurice trouva à la place de l'enfoui ,uue...