Extrait du journal

Le Siècle ne croit pas à la paix, et il s’attache à démontrer ainsi la nécessité de la guerre jusqu’au bout : « Il est bien évident qu’il ne peut y avior désormais de repos pour la nation anglaise que si l’œuvre entreprise dans ta mer Noire est poussée aussi jusqu’au bout dans la Baltique. C’est dans celte mer que l’Angleterre a son œuvre particulière à accomplir. Cette mer la menace bien plus directement que la marche des Busses en Asie ne menace sa puissmcj des Indes. On peut hardiment dire que si le tzar triomphait dans la Baltique, que s’il on sortait avec ses flottes, c’en serait fâit de l’Angleterre. » Aussi sommes-nous bien fermes dans m>s convictions quand on nous parle de paix. A ceux qui prononcent ce mot, nous nous contentons de montrer la Baltique. La nation an glaise , messieurs des transactions et des compromis diploma tiques, la nation anglaise a vu le péril. Les marins de Potrrmoulh ont été flairer la force de Cronstadt. Ils l’ont redite à leurs collègues de la marine marchande. Vous pouvez main tenant réunir tous les Congrès du monde, la paix ne se fêta pas ! elle ne peut pas se faire, tant qu’à quelques centaines de lieues de Londres des forteresses, réputées imprenables, peuvent donner passage à des flottes aussi nombreuses que celles de la France et de l’Angleterre réunies. 1! s’agit bien do l’empire des Indes aujourd’hui ! C’est t’empire britannique lui-même qui peut être mis en question. J,'activité des arse naux , la multiplicité des constructions , tous les préparatifs qui se font pour une troisième campagne , prouvent très-bien que tout le monde aujourd’hui pense en Angleterre comme nous pensons....