Extrait du journal

Celui qui parlait ainsi était un grand jeune homme d assez haute mine ; I air hardi, lier, presque insolent, toutes les apparences d’un vrai soldat du Sud, quoique en ce moment il s’abritât sous le drapeau du Nord. Quant au costume, mi-parti civil, mi-parti militaire, il était porté par l’inconnu avec cette crânerie d’un homme qui a l’habitude de ne jamais céder le haut du pavé. Ces dehors de tranche-montagne n’inspiraient qu’une médiocre confiance à l'officier de service. Aussi refu sait-il d’introduire l’étranger. Il lui objecta tout d’abord que le commandant était absent. L’inconnu ayant de mandé si, à défaut du commandant il n’y avait pas quelqu’un à qui il put s’adresser, l’officier de garde hé sitait encore à conduire à Wilkie un pareil visiteur. Mais cet homme insistait avec énergie, répétant à satiété qu’il y allait des plus graves intérêts politiques, ajou tant que celui qui lui refuserait l’entrée de la forteresse et Uempécherait de s’acquitter de sa mission encourrait une terrible responsabilité. Bref, il Unit par ébranler l’officier de garde et vaincre ses résistance». D’ailleurs, si hardi et entreprenant que fût cet étrange visiteur, que pouvait un homme seul et sans armes contre la petite garnison qui se trouvait encore dans le fort. L’inconnu fut donc conduit à sir Wilkie Robertson. —■ Monsieur, dit cet homme dès qu’il fût en présence du baronnet, j’aurais vivement désiré rencontrer à Tower-Rock le commandant du fort. -—On a dû vous dire, monsieur, qu’il est absent, ré pondit le baronnet. — Oui, monsieur. Toutefois, l’on m’assure que les communications que j’ai à lui faire peuvent lui être transmises par vous. — A titre officieux, — Bien entendu. | — Parlez alors, monsieur, dit Wilkie en présentant un siège à son interlocuteur ’ > l...