Extrait du journal

e faire des parisiens mutinés contre l’empire, il Saurait esquissé le geste de tourner une manivelle,en disant : Il faut faire rural En réalité, il avait répondu : Je m’en moque, pourvu que la torréfaction soit bien faite. Et il avait fait le simulacre de tourner, non comme on l’a supposé une mitrailleuse, mais un brûloir à café. C’est presque le même mouvement. • Carie maréchal était membre honoraire de la corporation des épiciers de Londres, une vieille institution qui remonte au quatorzième siècle et qui compte parmi ses membres tous les grands gommes de l’Angleterre. Nous n’en sommes pas autrement surpris. Nous savons depuis longtemps pique notre voisine a pour l’épicerie une prédilection très marquée et que ses grands hommes peuvent être épiciers, sans, à ses yeux, déchoir, jau contraire. i The Grocers Company a conserver les coutumes de l’ancienne corporation. Mais elle est exclusivement honoraire. Si de riches épiciers en font partie, l'association n’est cependant pas faite pour eux. Elle n’exerce plus aucube juridiction professionnelle après avoir été la première des corporations de la Cité. fioul se borne aujourd'hui à des réunions .'gastronomiques qui se tiennent dans un local spécial, pour la fête des saints patrons. Ce fut après Crimée qu’on offrit au maréchal Canrobert dupe titre d’épicier qui ne se ramasse pas d'ordinaire sur les champs de bataille. Mais il y a plus inde noblesse qu’on se le figure dans cette profession. ■I Un règlement data de la fondation de la Grocerf Çompany régit chez nous le grand corps de d’épicerie. En ce temps là, « épicier » n’était pas un terme méprisant : c’était plutôt un titre relevé. Dans l'église Saint-Jacques-la Boucherie on lisait autrefois cette épitaphe: « Cy-gist honnifable homme Claude de Bâillon marchand apothicaire et épicier et ancien consul de cette ville de Paris. » Voilà donc un gentilhomme qui ne croit pas déchoir en mettant la main à la mélasse et qui, au temps où la cour fascinait encore les voyageurs pour Versailles, dans le commerce des épices préférait la vie d’« honorable homme» à. celle de courtisan....