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L’Éclair, 2 avril 1899

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L’Éclair
2 avril 1899


Extrait du journal

Si les ministres précaires qui sont choisis, sont en outre exposés à être renversés par le premier vote où les Chambres se trouvent en désaccord avec eux, il n’y a plus de stabilité gouvernementale possible, ou il n’y a plus d’indépendance parlementaire. Afin de restreindre les causes de chutes ministérielles provenant des Chambres, alors même que celles-ci ne cherchent pas à en faire naître, on considère qu’il est bon d’exiger que les ministres ne puissent être renversés que par une motion formelle de blâme. On croit aussi qu’il faut modifier l’application de la théorie de la solidarité ministérielle en distinguant dans les débats ceux où la politique générale du cabinet est visée et ceux où la responsabilité individuelle d'un seul ministre est engagée....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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