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L’Éclair, 3 décembre 1920

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L’Éclair
3 décembre 1920


Extrait du journal

Nous n’avons, certes, jamais beaucoup aimé Wells. Il nous a toujours fait l’effet d un assommant maître d école qui, après avoir lu Flammarion et Jules l me, sc croirait un savant et un philosophe et, nous plaisant aux descriptions des « utopies , les siennes, fantaisistes pur mégarde, n ont jamais réussi qu’à noms endormir. Mais il faut reconnaître que, peignant cette fois non plus ce que ses yeux n ont pas vu. mais ce qu ils ont vu. il s'est surpassé. Il semble être tombé de ia lune à Moscou et, loin de I incliner à la prudence, cette aventure a renforcé au contraire son dogmatiste qui conclut invariablement contre ses prémices. On d1! pourtant que, retour de Russie, M. Lloyd George a tenu à le consulter. Grand Dieu! L rassurant conseiller !...
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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