Extrait du journal

Le comité international du blé, qui s'était réuni à Londres, vient de terminer ses travaux sans résultat appréciable. Il fallait s*y attendre puisqu'on demandait aux nations qui s'y trou vaient représentées de consentir à réduire leurs exportations, donc à diminuer leur production. Les nations, pas plus que les hommes, ne sont disposées d ordinaire à lutter de générosité. On l’a bien vu dans les conférences du désarme ment, où I on se met aisément d'accord sur k principe ; mais quand il s agit de fixer les con tributions volontaires, c'est un sauve-qui-peut général. Il n'y a pas de raison pour que le dé sarmement des fermes ait un meilleur sort que celui des casernes. El même cette fois I égoïsme national n'est pas seul en cause. Avec la meilleure volonté du monde, aucun gouverne ment ne peut obliger ses agriculteurs à se croi ser les txas devant leurs terres en friche, ni ob tenir du ciel les intempéries qui empêcheront le grain de mûrir. Diminuer la production, c est aller à l en contre d'une loi nécessaire des sociétés humai nes, qui n’ont pas d'autre objet, dans l’ordre matériel, que d'augmenter la production par la science, pour que 1 on puisse vivre mieux, et * meilleur courte. Arrêter es progrès, c'est re-...