Extrait du journal

Mais c’est peu de vaincre, a dit un auteur ancien, le difficile est d’user de la victoire. Or, quel usage les vainqueur8 du jour vont-ils faire de leur triomphe? Ici, dit-on, commence leur embarras; à cette limite fatale tombe l’unanimité louchant dont hier encore ils se donnaient tant de marques. Us sont assemblés , ils se regardent, l’un se gratte l’oreille, celui-ci se frappe le front, cet autre essuyé tranquillement le verre de ses lunettes. Qui donc va le premier rompre ce silence? Hier, on s’arrachait la parole, aujourd’hui pas un ne se soucie d’opiner. Comment démêler maintenant dans le tohu-bohu monarchique de la congrégation de tous les vieux partis, les amis vrais des faux amis? Qui veut la République? Qui, demande la monarchie? Quelle monarchie? quelle République? Où sont les vrais alliés? De quel côté les auxiliaires? En quel endroit les dupes? A qui se lier ? De qui se servir ? L’embarras est grand. Faut-il, comme on dit, battre le fer tandis qu’il est chaud? Essayer d une grande ovation dans le goût impérial ? Tirer tout d’un coup des coulisses le vieux spectre monarchique ? v...