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L’Ère nouvelle, 20 juillet 1932

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L’Ère nouvelle
20 juillet 1932


Extrait du journal

éditorial — t L’accord de confiance na pas tardé* à produire ses heureux résultats et ceux qui, à sa naissance, l’avaient accueilli avec quelque scepticisme, doivent bien, maintenant,être contraints de constater„ que ce n’était pas là une entente seule* ment verbale ou cordiale. Il conduit au contraire à une collaboration efficace et utile. Il porte ses fruits. La Confé rence du désarmement nous en donne la preuve. Que se passe-t-il, en effet, dès que. surgit une question délicate, épineuse, susceptible de compromettre le résultat final ? La délégation française et la délégation britannique prennent con tact, échangent des idées, mettent des textes au point, et ces textes on les sou met aux autres délégations qui finissent par s’incliner. Ainsi en a-t-il été de l’interdépen dance des armements, de la suppres sion de l’aviation de bombardement. Ainsi en sera-t-il vraisemblablement de la question des effectifs. Que des esprits mal intentionnés ou mal avertis ne nous accusent pas de prôner un accord franco-britannique qui tendrait à soumettre le monde entier à la France et à la Grande-Bretagne,qui ferait régner une intolérable tyrannie! Ce n’est point, certes, dans un esprit de domination et pour des fins ambi tieuses que ces deux pays s’entendent. Si telles étaient leurs vues, ils auraient plus de sujets de désaccord que de rai sons de s’entendre. L’accord de con fiance n’existe et ne subsiste que parce qu’il a été conclu non pas pour des fins égoïstes mais dans l’intérêt général, dans l’intérêt supérieur de la paix. Cela suffirait à expliquer sa solidité et son efficacité, la Grande-Bretagne ayant finalement compris que son in térêt particulier exigeait quelle travail lai, en étroite collaboration avec nous, à cette grande ertreprise de réconcilia tion et d’entente universelle dont nous avons fait notre idéal. Nous ne dirons certes pas que ce fut chose aisée de l’amener à cette conception de ses véri tables intérêts. Mais le mérite en est d’autant plus grand, pour les hommes qui y ont réussi et qui ont trouvé des arguments assez forts pour la mainte nir dans cette ligne. Voilà donc un accord qui tient set promesses. Grâce à lui peut-être la Conférence du désarmement connaîtra un succès dont, naguère, on n’était pas éloigné de désespérer. Ce ne sera pas tout, soyons-en assurés : cet accord re pose sur des fondements trop solides pour ne pas nous donner . . , , , , , ...... d’autres résultats. sentant ce sortir du cadre des généralités. leietBieieieieieiateieiemeiiiBiBiBiBiBiBieiBieiiiBi ■iBiBiBiBiiieiBiiiiïBiBt EN MANDCHOURIE...

À propos

L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.

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