Extrait du journal

Il est plaisant, M. le duc de la Rochefoucauld Bisaccia, avec ses mots à effet sur le 11 J billet ! N’aurait-il pas fallu conserver religieusement la Bastille7 Quand le peuple en fureur se ruait contre la forteresse, symbole exécré du despotisme royal, il ne prétendait pas assassiner le gouverneur de Launay, le major de Losme ni le prévôt Flesselle. Que lui importaient ces trois existences obscures, ces trois unités chétives? C’étaient des obstacles ou des instruments ; il les broya, il passa comme une trombe. Il y avait des siècles de tortures, de crimes, qui criaient vengeance. Le peuple se leva et brisa l’injustice. Ce fut vite fait et bien fait. Devant ce gigantesque résultat qui affola la France et l’Europe d’un enthousiasme lyrique, on s’étonne, quelque pitié qu’on ait, qu’il ait coûté si peu de sang. Sur les ruines de la Bastille, un monde, le monde nouveau, se dressait plein d’espoir, de sève, de génie. Monsieur le Duc, le la Rochefoucauld de la Fronde, avant d’écrire les Maximes, avait lutté avec le Parlement contre ce bon plaisir royal, qui exilait ou jetait dans les cachots, sans autre forme ni figure de procès, hommes de guerre, ministres, duchesses, magistrats. (Je la Rochefoucauld a donné uu inde coup de sape à la Bastille....