Extrait du journal

Grande rentrée, au Palais de Justice. Magistrats et avocats sont revenus pôlemôle, prêts à se venger sur les plaideurs de g lièvres manqués, des perdrix effleurées et des froment des stériles humilier djs fourrières. Un vieil huissier du Palais de Justice me le disait avec conviction : « Quand la chasse n’a pas été h tonne, ces messieurs se montrent bien plus empressés. Les mauvaises années font les belles rentrées ! » On a donc vu défiler gravement dans le couloir qui mène à la Sainte-Chapelle les robes rouges et les robes noires, les toques à côtes de melon, galonnées d’or et d’argent, les larges couvre-chefs des juges, confortables abris des calvities vénérables contre l’indiscrétion des courants d’air, et les bonnets carrés qui semblent, sur la chevelure épanouie des jeunes avocats stagiaires, des boîtes de parfumerie disposées par des coiffeurs fantaisistes....