Extrait du journal

IN antes, Vendredi 24 Juillet 18 45. M. le vicomte Du Bouchage, adresse la lettre suivante h plusieurs journaux : A M. le rédacteur, Monsieur, Dans l’état actuel des choses, en France, une enquête générale sur la situation des classes laborieuses, me paraît tout à la fois juste et nécessaire. Elle a été demandée, celte année, par 130 mille ouvriers. Le gouvernement n’ayant point manifesté l'intention de s’en occuper, j’ai cru devoir déclarer, à la chambre des pairs, dans la séance du 15 juillet, que jessaierai, moi, simple individu , défaire celle enquête, et que, dans le courant de la session pro chaine, je rendrai compte, à la tribune, du résultat de mes recherches. Certes, les moyens dont je dispose pour cela sont faibles, comparativement à ceux que possède le gou vernement. Mais bien des personnes sans doute viendront à mon aille, du moins s'il m’est permis d’en juger par les documents qu’on m'adresse déjà de divers côtés. Il s’agit de régler les conditions du travail en France, et d’améliorer le sort de trente millions d’individus. Celle question d’ordre social cl d’humanité doit dominer toute considération d’esprit de parti. J’ai donc lieu d’esperer que les divergences d’opinion en matière politique ne mettront nul obstacle à l’accomplissement de la tâche que je me suis imposée. En conséquence, je prie avec instance toute per sonne ayant des renseignements à donner sur les conditions du travail dans les diverses localités, de vouloir bien me les transmettre d’ici à la session prochaine. Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, l’assurance de ina considération distinguée. Vicomte Du Bouchage....